Quartet Visions d’Europe

Un projet culturel et artistique itinérant pour construire l’Europe
 


 
Le Théâtre, vecteur d’ouverture sur l’autre
 
A l’heure où certains s’interrogent sur le fait de savoir si l’Europe peut se passer de projet culturel, la réponse de Catherine Trautmann députée européenne, ancienne ministre de la Culture et de Dragan Klaic, théâtrologue, expert des politiques culturelles européennes, Université de Leident, à l’occasion de la conférence‐débat du 30 septembre 2008 au Conseil Général de Nantes, semble être définitivement : non !
 
Depuis 2006, les partenaires de Quartet‐Visions d’Europe, phosphorent autour de l’ambition à la fois grande et modeste qui consiste à faire en sorte que le théâtre, la culture apportent leur pierre à l’édifice de la construction de l’état d’esprit européen. Il s’agit de considérer que le théâtre est vecteur d’ouverture sur l’autre, et qu’un projet comme Quartet, grâce à la mixité des équipes artistiques, techniques, administratives, par la confrontation des publics à des oeuvres venues d’ailleurs, par sa participation à des débats et tables‐rondes ; permettra une meilleure connaissance de son pays voisin et des préoccupations de ses contemporains. On a moins de raison de se méfier de ce que l’on connaît que de ce que l’on ne connaît pas, et la confiance est une condition fondamentale pour susciter le désir de construction de relations solidaires entre les personnes. Ainsi, un projet culturel vecteur d’ouverture sur l’autre, issu d’une démarche individuelle de professionnels du terrain prétend accompagner la volonté politique de construire l’Europe.
 
Quatre théâtres aux traditions artistiques et culturelles différentes unis pour abolir les frontières
 
QuartetVisions d’Europe propose la circulation des artistes et des oeuvres, la mixité culturelle, l’expérience de la découverte plutôt que l’ignorance, ou les préjugés sur le pays voisin. A l’heure où ni la mobilité des artistes ni celle des citoyens n’est encore la norme en Europe, 4 théâtres entament une collaboration expérimentale et atypique. Atypique du fait de leurs différences structurelles. Habituellement ce genre de coopération est organisée par des structures importantes par la taille et les moyens et dont la renommée n’est plus à faire.
Le projet Quartet soutenu par la Commission Européenne est né quant à lui de l’initiative d’une compagnie de théâtre nantaise, le Théâtre du Rictus en association avec des théâtres régionaux : Le Théâtre Quartier Libre d’Ancenis (France), le Théâtre Gardonyi Geza d’Eger (Hongrie), le Théâtre National Serbe de Novi Sad (Serbie) et le Théâtre de Bohëme Occidentale de Cheb (République Tchèque).
Le projet vise la création de réseaux, la mobilité et la mixité des équipes artistiques, administratives et techniques, la formation artistique, la recherche, la promotion des productions et des esthétiques en générant les conditions de création commune, espérant répondre en partie aux problématiques culturelles respectives des pays européens, par la recherche de modes de fonctionnement nouveaux, la mise en pratique d’emprunts aux différents systèmes. Dans Quartet/Visions d’Europe, le terme Visions est questionné dans ses différentes acceptions, à la fois dans sa portée imaginaire et poétique (avoir des visions) et à la fois d’anticipation (vision du futur).
 
4 Escales Européennes de 5 jours prévues en octobre 2008 à Novi Sad, mars 2009 à Cheb, octobre 2009 à Eger et mars 2010 à Ancenis.
 
La création artistique à l’honneur
représentations théâtrales publiques : Les publics français, serbe, hongrois et tchèque auront l’occasion de faire
connaissance avec le répertoire contemporain et l’approche théâtrale de chacun des 3 autres pays grâce aux représentations des pièces qui circuleront au cours des 4 Escales. Il leur sera permis de dépasser les barrières linguistiques grâce au sous‐titrage des pièces et de se confronter à des sensibilités différentes des leurs. Les productions présentées aux spectateurs de chaque pays auront une thématique commune, s’appuieront sur le répertoire national contemporain de leur propre pays dans lequel seront questionnés les points suivants : Quelle vision avonsnous de notre identité et de notre rôle dans l’Europe ? Quelle place notre citoyenneté européenne occupetelle dans le monde d’aujourd’hui ? Quelles sont les visions des artistes contemporains dans ce contexte ?
 
Des Master Class
Dans l’optique d’une production commune dans laquelle seront représentées les influences des différentes traditions théâtrales, des master class permettront à 2 comédiens de chaque pays de travailler sous la direction du metteur en scène français du Théâtre du Rictus en collaboration avec les dramaturges hongrois et serbe, une scénographecostumière serbe et un concepteur‐lumière français. Au cours de leurs multiples séances de travail les thématiques suivantes seront questionnées : L’Europe constituetelle une utopie et comment est elle possible aujourd’hui ? Aspirons nous à la même utopie ? Existetil une utopie capable de lutter contre la barbarie ? L’utopie est elle vouée à l’échec ?
Le résultat de ce master‐class sera présenté au public à chaque fin d’escale, puis dans sa forme finale au Festival Bitef de
Belgrade en septembre 2010 en tant qu’invité d’honneur.
 
Un foisonnement d’activités pour vivre à l’heure européenne
Des débats en présence d’acteurs culturels de chaque pays, des lectures‐découvertes représentatives du répertoire dramatique et poétique contemporain de chacun des participants, des expositions photographiques –« Regard sur l’autre », des rencontres festives autour de la gastronomie et des spécificités régionales, des échanges avec les artistes présents (Journées nationales), des actions pédagogiques en direction des publics scolaires et amateurs permettront au public de vivre en accès libre et gratuit, à l’heure européenne durant le temps de chaque escale.
 
Une inscription dans la durée
 
QuartetVisions d’Europe ne peut s’envisager que sur le long terme et cette première expérience de deux ans sera le ciment de coopérations futures dans une forme renouvelée avec d’autres pays. Des contacts sont d’ores et déjà établis avec la Pologne et la Roumanie. Des rencontres avec d’autres pays d’Europe de l’Ouest et de Méditerranée (Grèce, Espagne) auront lieu.
 
Les archives photographiques et audiovisuelles, les traductions de textes, les publications diverses, le suivi et l’évaluation prévus dans le cadre de cette première étape de Quartet‐Visions d’Europe, seront autant d’atouts pour prolonger l’expérience en élargissant le cercle de Quartet souhaitant disséminer les graines de sa fructueuse collaboration aux quatre coins de l’Europe.
 


 
Novi Sad ( SERBIE ) – octobre / novembre 2008
 


 

 


 
Cheb ( République Tchèque ) – mars 2009
 


 

 
Le texte qui suit a été écrit par Anne Lienhart pour FRAGIL ( www.fragil.org )
 
Pour la seconde édition du festival de théâtre Quartet, la France ainsi que les trois autres pays partenaires, la Serbie, la Hongrie et la République Tchèque se sont donnés rendez-vous à Cheb, petite ville à l’ouest de la Bohème la dernière semaine de mars 2009. Cette confrontation, explosion créatrice sur les planches du petit théâtre, a permis aux quatre compagnies d’accorder leurs répliques et d’offrir au public une rencontre au sommet du théâtre européen.
 
Pour un grand nombre d’entre nous l’Europe c’est avant tout un continent. Mais outre l’aspect géographique, le sentiment d’une âme européenne se fait encore timide. Les différences que comportent les pays membres sont autant de richesses que d’inégalités à la fois politiques et économiques, ce qui ne permet toujours pas de considérer aujourd’hui l’Europe comme une unité.
 
Une seconde édition et un avenir prometteur
 
L’idée du projet Quartet a vu le jour il y a deux ans, après avoir longuement trotté dans la tête de Laurent Maindon, metteur en scène de la compagnie française du théâtre du Rictus à Nantes. Ces deux longues années ont avant tout permis de dénicher des théâtres partenaires : le théâtre Západočeské de Cheb (République Tchèque), le théâtre Gardonyi Geza d’Eger (Hongrie), ainsi que le théâtre National Serbe de Novi Sad.
 
Cheb, c’est la seconde édition du festival. Une première rencontre avait eu lieu à Novi Sad en octobre 2008 et deux autres escales sont prévues, l’une en Hongrie, l’autre à Ancenis pour la clôture en mars 2010. Le rendez-vous se déroule toujours en deux temps forts : d’une part les représentations théâtrales de chaque pays partenaires et d’autre part, les matinées Master Class, où les quatre troupes se retrouvent pour jouer tous ensemble. P. Jonas, Z. Bartos, L. Maindon et A. Milosavljević, metteurs en scène et responsables des différents théâtres partenaires, guident les comédiens dans l’accomplissement de ce jeu théâtral d’un genre nouveau.
 
Pas à pas
 
L’originalité des Master class réside dans le contexte détendu, coffee and cigarettes, dans lequel les artistes et les dramaturges se rencontrent. Aucune contrainte horaire, de productivité, d’efficacité ne vient perturber l’effervescence créatrice. Ce contexte privilégié permet à chacun de poser ses mots, ses idées, ses émotions. Le jeu des uns et des autres se confronte, s’oppose et fini par se fondre harmonieusement, pour laisser s’évader des planches une belle palette émotionnelle. Chaque participant offre des idées, des perceptions différentes souvent liées aux différentes écoles. Tout le monde peut exprimer son point de vue et ses envies. Pour P. Jonas, dramaturge hongrois, cette expérience est inédite et très riche. La construction se fait plus lentement, mais la finalité sera forte de toutes les expériences, chacun peut apporter une pierre à l’édifice. C’est une confrontation humaine qui unit les différents comédiens et participants. Et c’est ce même sentiment d’humanité qu’il souhaite avant tout faire émaner du théâtre pour toucher un maximum de spectateurs.
 
Une certaine idée de l’Europe
 
Reflet des envies et des convictions de beaucoup d’artistes contemporains, le festival Quartet offre une mise en scène concrète de l’art à l’échelle européenne et internationale. Mais Christine Carmona et Dominique Dahéron, respectivement chargée de communication du théâtre du Rictus et directeur du théâtre Quartier Libre d’Ancenis, témoignent aussi à l’unisson des difficultés rencontrées, d’un point de vue technique et logistique, pour la mise en œuvre du projet. Chaque théâtre fonctionne différemment. Pour exemple nous pouvons nous pencher sur la question des intermittents et des permanents. Quand le théâtre Serbe se déplace, raconte Christine Carmona, ce ne sont pas moins de 50 membres qui sont réquisitionnés. Des compromis ont dû être trouvés et acceptés au fur et à mesure par les différentes compagnies pour permettre le transit du festival. Et pour le plus grand bonheur de tous, le public est également présent au rendez-vous.
 
Pour A. Milosavljević, responsable du théâtre de Novi sad, le théâtre et l’art en général sont des médiums incontournables pour la construction d’une Europe unie. Bien conscient de l’aspect utopique de la chose, la certitude d’un impact majeur de l’art sur les mentalités anime et nourrit ses rêves et ses espoirs de voir un jour la Serbie entrer dans l’Union Européenne.
 
De son côté, Z. Bartos, metteur en scène au théâtre de Cheb, témoigne de la situation incroyable de Cheb, située à 5min de l’ancien Rideau de Fer, et se réjouit d’avoir observé la petite ville et son théâtre vibrer à l’international pendant une semaine.
 
Le festival Quartet apporte indéniablement une touche sensible et humaine aux contours naissants de l’Europe de demain.
 


 
Eger ( HONGRIE – octobre 2009 )
 


 
Eger ( HONGRIE - octobre 2009 )
 
Le théâtre et le politique font-ils bon ménage en Europe ?
par Verena Schneider pour fragil.org
Débat avec des professionnels du théâtre à l’Université de Nantes (mars 2010)
 
Le mercredi 3 mars, les organisateurs de Quartet ont discuté de cette question avec les étudiants de l’Université de Nantes. Dans un amphithéâtre du campus du Tertre, Dominique Dahéron, directeur du Théâtre Quartier Libre d’Ancenis, et Laurent Maindon, directeur artistique du Théâtre du Rictus de Nantes, ont comparé leur conception du financement avec celles de leurs collègues hongrois, tchèques et serbes. En même temps, ils ont partagé avec le public les expériences qu’ils ont faites lors des dernières trois escales du festival.
 
La politique culturelle à l’Est de l’Europe
 
Les différences concernant financement de la culture reposent entre autres sur le rôle respectif de l’Etat dans le débat culturel de chaque pays. C’est pour cela que les modérateurs de la discussion, familiers du Ministère de la Culture français qui existe depuis les années 1960, ont demandé à leurs interlocuteurs venant d’ Europe de l’Est : Vos gouvernements soutiennent-ils ce qu’on appelle en France une « politique culturelle » ? Les réponses à cette question ont été très différentes : tandis que Aleksandar Milosavljevic, directeur du Théâtre National Serbe de Novi Sad, disait que, en Serbie, la politique n’avait rien à voir avec la culture, et que la seule tâche « politique » du théâtre était de poser des questions pertinentes, le dramaturge Peter Jonas avouait que la moitié du budget du Théâtre Gardonyi Geza d’Eger en Hongrie était financé par l’Etat.
 
En ce qui concerne la fonction politique du théâtre dans l’histoire hongroise, il expliquait : A l’époque de l’Union soviétique, le théâtre était un lieu où les artistes pouvaient dire la vérité concernant la politique. Mais il fallait lire entre les lignes. Après la chute du mur de Berlin, par contre, les artistes ont perdu cette position : Il leur fallait trouver un autre but dans la société. Maintenant, 20 ans après cet événement historique, beaucoup d’artistes éprouvent la nécessité de toucher de nouveau les sujets sensibles, les sentiments plus profonds. Zdenek Bartos, metteur en scène au Théâtre de Bohëme Occidentale de Cheb en République Tchèque, était d’accord avec son collègue hongrois : Durant la période communiste, le théâtre restait un lieu de démocratie, de débat politique, explique-t-il. Plus tôt dans l’histoire du pays, pendant son intégration dans l’Empire d’Autriche-Hongrie au 19ème siècle, le théâtre avait eu une fonction de défense de la langue tchèque.
 
Différents modes de financement du spectacle vivant
 
Ces différentes histoires culturelles propres aux quatre pays entraînent différentes conceptions du statut de la culture et de l’artiste dans leurs sociétés : contrairement au Théâtre Quartier Libre d’Ancenis, les trois partenaires européens sont des théâtres qui fonctionnent avec une équipe permanente et qui donnent des représentations quotidiennes. Cela permet une plus grande sécurité aux comédiens, une situation moins précaire que celle des acteurs français qui dépendent du statut d’intermittents du spectacle et s’organisent d’ordinaire en compagnies dramatiques, tel le Théâtre du Rictus.
 
Sur le plan national, chacun des quatre théâtres dépend largement des aides publiques : le Théâtre Quartier Libre d’Ancenis et le Théâtre de Bohême Occidentale de Cheb en Tchéquie reçoivent la plupart de leurs subventions des municipalités. Le Théâtre National Serbe de Novi Sad reçoit au-delà des aides régionales, tandis que le théâtre hongrois est, comme l’on avait déjà dit, largement soutenu par l’Etat même. Cette dépendance vis à vis de l’administration publique implique en même temps des contraintes pour les théâtres : Bientôt, nous recevrons de l’argent en fonction du nombre de tickets vendus explique Peter Jonas. Mais, heureusement, cela ne sera pas la seule stratégie de financement. Sinon, dès maintenant, on ne ferait que des comédies musicales, et on ne ferait plus de théâtre artistique ou expérimental.
 
Une collaboration réussie
 
Comment ces cultures et modes de fonctionnement différents ont-ils influencé la collaboration pendant les escales précédentes du festival Quartet ? C’est toujours le théâtre européen, énonce Zdenek Bartos, le metteur en scène tchèque. « Bien sur il y a des nuances nationales, mais il n’y a pas de grandes différences. On a appris beaucoup de choses des autres nationalités, approuve Peter Jonas. Les différences ne nous ont pas choqués, au contraire : la collaboration nous a rendu curieux, elle était très enrichissante.
 
Le projet Quartet – Visions d’Europe lui-même a été soutenu financièrement par l’Union Européenne, car il correspondait à deux des critères exigés : la promotion du dialogue interculturel et la mobilité des artistes.
 


 
Ancenis ( FRANCE – mars 2010 )
 


 

 


 

 
Extrait de la gazette N°7 fragil.org ( téléchargeable ici )
 
Des artistes tchèques, hongrois, français et serbes se donnant la réplique sur une même scène; c’est le défi que s’est lancé Quartet avec son Master Class. Témoignage.
Par Jean-Paul Deniaud

 
J’ai toujours été inspiré par le franchissement des frontières confie Laurent Maindon, l’initiateur du projet, lorsqu’il évoque la naissance de Quartet. Metteur en scène et directeur artistique de la compagnie nantaise du Théâtre du Rictus, il présente la pièce Asphalt Jungle lors du festival. Cette idée de rencontres internationales lui vient dès 2005 pour pallier à une frustration: Dans le spectacle vivant et dans le théâtre en particulier, il est difficile de pouvoir présenter son travail à d’autres publics, dans d’autres cultures. J’étais en manque de ça. S’en suivent de nombreuses rencontres avec les théâtres de Eger en Hongrie, de Cheb en République tchèque et de Novi Sad en Serbie, qui se cristallisent rapidement autour d’un projet commun : comment questionner l’Europe à travers nos identités propres ?
 
Les quatre compagnies puisent alors dans leurs répertoires nationaux pour proposer un regard sur la société contemporaine, et prennent le pari de les confronter aux publics européens à travers un festival itinérant. Ancenis marque la quatrième et dernière escale d’un périple commencé à Novi Sad en octobre 2008. On a un socle culturel qui est à la fois différent et commun, constate Laurent Maindon, sinon l’Europe ne pourrait pas se faire. Il y a notamment des différences dans nos influences artistiques et esthétiques et cela se voit dans les pièces proposées. Mais on est au théâtre, c’est un code commun. C’est à la fois le même et l’autre».
 
Au-delà des spectacles, l’ambition de Quartet est d’avoir un autre ancrage avec le public. Le festival met donc en place pour chaque escale des lectures, des conférences, des rencontres: c’est une grande faiblesse du spectacle vivant que d’être très peu en contact avec le public, d’où l’importance de créer ces lieux d’émulations, d’échanges. Ce n’est pas un festival où l’on montre quatre ou cinq spectacles et puis c’est tout, nous voulions que ce soit plus bouillonnant.
L’objectif de Quartet : que le théâtre serve de vecteur d’ouverture aux autres, aux autres cultures. En générant de la discussion, de la contradiction, un festival comme Quartet permet de remettre en question nos préjugés sur l’autre, en Europe : on n’est pas intelligent tout seul. L’esprit européen c’est d’abord la connaissance de l’autre, plus on en saura sur les autres, moins on risquera les clichés, les replis.
Mais l’Europe n’est pas la seule ligne d’horizon de cet homme de théâtre, ni du festival : Si l’on n’a pas d’utopie ce n’est pas la peine de faire le métier que l’on fait, j’espère même qu’un jour le festival sortira de l’Europe. On a envie que notre message traverse les frontières et les esprits et redonne aussi un peu d’espoir.
Au-delà du festival, l’originalité et la force de Quartet reposent sur la collaboration de partenaires animés par un même idéal.