LES 7 DERNIERES PAROLES DE NOTRE SAUVEUR EN CROIX


 
 

NOTE D’INTENTION
 


 
A partir de la commande d’un étrange curé de Cadix qui proposait au compositeur d’illustrer les sept dernières paroles du Christ en croix, Joseph Haydn a composé cet ensemble subtil et mélancolique de sept adagios qui sera représenté pour la première fois en 1787, le 6 avril. Cette oeuvre intime, qui assura d’emblée à Haydn une renommée internationale, transpose ce sentiment étrange et inquiétant où se mêlent souffrance et volupté, solitude et quête de l’infini.
La lecture de Rainer Maria Rilke et plus particulièrement celle des Elégies de Duino m’a produit un effet semblable. Le poète ose s’immiscer sans relâche dans ce questionnement du sens, de l’existence, de la vie, de la mort, traquant inlassablement le visage de l’inexorable. Les mots de Rilke comme les notes de Haydn sont ici d’une lucidité féroce et parfois presque euphorique. Et Rilke de nous rappeler, que l’on soit croyant ou pas, dans cet aveu touchant que l’essentiel au fond restera d’avoir été une fois, même si ce ne fut qu’une fois, avoir été de cette terre. Cela semble irrévocable.

Laurent Maindon

 
 
COMPLÉMENT
 
 
DISTRIBUTION
JOSEPH HAYDIN / RAINER MARIA RILKE